perle   
akoran-tsifotra
espèce de perle très fragile [1.3]
alakaosy
nom d’une perle [1.3]
ampamelona
angareja
perle [1.19]
atodimpody
nom d'une perle bleuâtre [1.3]
Une autre perle est qualifiée d'oeuf : c'est l'atodimpody, « oeuf de retour » ou « oeuf d'oiseau fody » . Comme la précédente, elle corrige l'influence déprimante du mois d'Adalo, destin du chagrin et des larmes. La couleur bleu uni est son signe particulier. Les trois exemplaires de la collection sont bleu lavande, bleu azur, bleu-vert. Le verre est opaque avec quelques éclats et quelques trous à la surface, et légèrement translucide pour l'une des perles. Enfin, deux sont sphériques, tandis que la troisième est en forme d'oeuf. Pages signale que le nom atodimpody désignait autrefois « deux jolies perles rondes d'inégale grosseur, de couleur bleu horizon, dont l'une plus foncée que l'autre ». [2.570#61]
atodinosy
La perle atodinosy appelée aussi parfois atodosy « oeuf de chèvre », est « quelque chose d'extraordinaire, d'irréel, de miraculeux ». C'est, d'après Renel « une grosse perle ovoïde de 3 à 4 cm de longueur, soit en verre transparent, soit en porcelaine opaque, le plus souvent bleue ou blanche, parfois jaune ». Actuellement, il est très rare de découvrir sur un marché de l'Imerina une perle atodinosy de ce type, du moins intacte. Les familles qui en possèdent les gardent depuis plusieurs générations. La collection en compte une de type ancien, ovoïde. Elle est malheureusement cassée à l'une de ses extrémités, mais cette cassure même, oblique, permet de voir la pâte de verre translucide, laiteuse, d'une teinte légèrement dorée lorsqu'on la regarde en transparence. Le trou d'enfilage est large, correspondant à un conduit rectiligne. De petits grains noirs en surface et des « bulles » dans la masse du verre apparaissent nettement. Les exemplaires modernes semblent des substituts de cet « oeuf de chèvre » : non ovoïdes, il s'agit simplement de perles d'un blanc laiteux, à surface brillante et large trou d'enfilage. La collection en montre deux de ce type, soudées l'une à l'autre. Enfin, n'importe quelle grosse perle blanche, soit opaline, translucide, soit — comme le dernier exemplaire de notre série — en verre blanc transparent taillé à facettes, peut remplacer aujourd'hui la perle rare, si appréciée des anciens Merina et retrouvée dans les tombes royales. [2.570#59]
atodiosy
perle fausse, blanche à raies bleues [1.3]
bijikely
dian-tsiriry
nom d'une perle [1.3]
dosy
grosses perles blanches, tachetées de vert ou de noir [1.3]
fenomanana
La perle nommée fenomanana, « pleine lune » est, comme son nom le laisse deviner, une perle d'abondance, de prospérité. Très commune, elle se présente sous des aspects variés. La description qu'en a donnée Pages ne correspond qu'à un seul exemplaire de notre collection, perle de type sphérique, légèrement aplatie aux pôles, en pâte de verre opaque à décor polychrome : « ronde et jaune sur laquelle trois cercles sont inscrits (l'équateur et les deux cercles polaires). Le cercle du milieu est rose bordé des deux côtés de blanc. Entre les trois cercles des points verts sont parsemés. [2.570#54]
hange
hangy
perles [1.19]
nom qu'on donne aux perles de corail [1.196]
harena tsy maty
Tandis que la perle tongarivo fait s'accroître la richesse, une autre perle d'abondance, harena tsy maty « richesse pas morte », ou « richesse qui ne meurt pas », empêche les biens acquis de disparaître et préserve la prospérité familiale. C'est une petite perle cylindrique courte, à larges trous d'enfilage, opaque et blanche, sans décor. Placée sous le signe du mois d'Alohotsy, « elle conserve et accroît la richesse, l'empêche de sortir de la famille ». Les Tantara la citent en effet comme l'un des sorona de la lune d'Alohotsy avec le lambotsimarofy, collier de perles blanches, une sorte de roseau et un petit caillou arrondi et poli. Pages signale que les perles « contraires » à la perle harena tsy maty « sont celles qui sont placées sous l'influence d'Asombola, c'est à-dire les perles en métal argenté ou en argent » [2.570#51]
hirijy
nom d'une perle [1.3]
broderie en plumetis ; perle. [1.19]
ilijavona
nom d'une petite perle [1.3]
jijikely
nom d'une petite perle [1.3]
Les jijikely sont des perles minuscules de toutes les couleurs, vendues en enfilages sur de menus brins de raphia. On connaît leur utilisation : cousues serrées les unes à côté des autres, elles constituent les décors géométriques et polychromes des ody et des mohara, cornes contenant les ingrédients magiques. Elles sont aussi des perles d'offrande et, en Imerina, sont portées par les enfants en bracelets et colliers. Dans le mot jijikely, kely veut dire « petit », mais jiji n'a pas de sens satisfaisant. Il y a lieu de croire que jiji est ici la déformation de biji qui, chez les Tanosy et les Tandroy, désigne encore aujourd'hui les perles en général et qui, dans un grand nombre de langues indonésiennes de l'Insulinde, en particulier en malais, est le numéral des graines et des choses petites et rondes. Les jijikely de Madagascar seraient donc des bijikely, « petites graines » ou « petites perles ». [2.570#79]
keliandonaka
nom d’une perle [1.3]
kelisahilonaka
nom d’une petite perle, très estimée autrefois [1.3]
lakambazimba
Pour un certain nombre de perles, les renseignements donnés par les textes comme par les informateurs actuels sont beaucoup plus vagues. C'est le cas notamment pour la perle lakambazimba, « pirogue de vazimba », ou encore vakambazimba, « perle de vazimba ». D'après les traditions merina et betsileo, les vazimba étaient les premiers occupants de leur pays. A la fois vaincus et vénérés, donnés pour historiques et conçus comme hautement mythiques, les vazimba sont « les choses qui sont là, à côté des fontaines », les génies des pierres, des sources, des arbres, les maîtres du sol et de l'or. Ce sont aussi les ancêtres, occupants des tombes les plus anciennes et des pierres sacrées. La petite perle qui porte leur nom ressemble à un grain de café, avec une rainure transversale. La collection en compte deux, l'une jaune vif, l'autre bleu foncé. Peut-être est-elle appelée pirogue à cause de sa forme creusée au centre dans le sens de la longueur ? Perle d'offrande assez rare, elle est parfois placée dans les tombeaux. Ni Renel, ni Pages ne l'ont citée, et elle ne figure pas, du moins sous ce nom, parmi les sorona des destins. [2.570#70]
lobaloba
nom d'une perle [1.3]
mafiantena
mahafehitena
La perle mahafehitena qui « fait s'attacher », est appelée mafiantena par Pages. Elle se présente sous deux séries d'aspects fort différents :° olives à fond noir uni, marquées d'un double trait blanc au milieu, ou comme c'est le cas pour le deuxième exemplaire de la collection, d'une bande blanche et or qui recouvre presque la moitié de la perle ;° cylindres courts ou allongés, à fond noir uni, autour desquels s'enroule une fine spirale jaune d'or très en relief. [2.570#66]
maitsomanana
nom d'une perle [1.3]
maizinkitro
nom d’une perle noire [1.3#12]
malaimisaraka
perle [1.3]
La perle nommée malaimisaraka, « qui n'aime pas être séparé », figure dans notre collection en quatre exemplaires qui ne diffèrent les uns des autres que par les dimensions et la couleur. Il s'agit d'une perle en verre ordinaire ou verre de bouteille. Elle est double, composée de deux petites sphères sensiblement égales, accolées l'une à l'autre par les larges trous circulaires d'enfilage. L'aplatissement aux pôles est plus ou moins marqué. Le verre est transparent, de couleur unie, bleu vif, vert clair, mordoré, blanc. La technique de fabrication est locale, assez grossière ; d'après une tradition rapportée par Renel, c'est un Malgache de Tananarive surnommé Tsitiamitambatra, « qui n'aime pas ce qui' tient ensemble », qui le premier aurait eu l'idée de fabriquer de telles perles, probablement d'après un modèle ancien disparu, ou d'après une tradition orale. La description de Renel coïncide avec l'aspect actuel : « grosses perles en verre transparent, de fabrication indigène, légèrement aplaties et réunies deux à deux, incolores ou vertes ou bleues ou brunes. » Un manuscrit inédit en signale seulement deux variétés, l'une marron clair, l'autre blanche, « constituées par deux perles accolées de façon inséparable. De là l'appellation de malaimisaraka, qui a de la répugnance à se séparer. En effet, on ne peut les séparer sans les casser ». [2.570#43]
mananjara
manarimbintana
Manarimbintana « qui relève le destin », est elle aussi une perle associée au destin d'Asorotany, c'est-à-dire à un destin « trop fort » et par conséquent redoutable. Elle sert d'élément conjuratoire, et à ce titre protège ceux qui la possèdent des excès qu'entraînerait leur naissance. Petite boule jaune, plus ou moins grosse et régulière, à grains en relief, elle est parfois munie d'une sorte d'anneau d'enfilage qui la fait ressembler à une breloque. Aux trois exemplaires « classiques » de la collection sont ajoutées trois autres modèles, petites perles d'importation récente : annulaires, jaunes, un peu cabossées, rappelant par leurs contours les protubérances traditionnelles de la manarimbintana. Il semble, d'après Pages, que d'autres couleurs que le jaune ornaient jadis des variétés de cette perle : il en existait une « de couleur bleu azur foncé ». De sa périphérie partaient des feuilles jaunes entre lesquelles se trouvaient « des protubérances bleues et blanches, grenat et blanches ». Une autre était de « couleur vert d'eau foncé. Des traits tricolores vont d'un sommet à l'autre, et entre eux des points blancs et rouges un peu rugueux sont placés, qui doivent probablement remplacer les protubérances que l'on voit sur les deux premières ». Il n'y a pas de doute que ces protubérances ne soient le signe particulier de la perle « qui relève le destin », et les « protubérances qu'elle porte », écrit Pages, « signifient que le mauvais destin est censé sortir de la personne qui en est affligée ». C'est une perle compensatrice, qui rétablit l'équilibre. [2.570#59]
manavodrevo
La perle manavodrevo, "qui arrache ce qui est enfoncé", "qui tire d'embarras", dont l'identification n'est pas sûre, n'a été vue qu'une fois au cours des recherches poursuivies au marché du zoma : perle de forme cylindrique renflée, elle est de couleur jaune à décor de traits horizontaux blancs, verts et rouges sur les deux côtés ; un anneau blanc la divise en deux zones. Le "corps" de la perle est en pâte opaque, recouverte d'une légère couche vitrifiée transparente. Les renseignements sont peu précis en ce qui concerne son utilisation actuelle. Renel n'en parle pas, mais Pages lui attribue pourtant un rôle bien défini : "Comme son nom l'indique, elle est censée détenir en elle le pouvoir de faire revenir à l'aisance tous ceux qui sont criblés de dettes, mais seulement après les avoir payées. Ils reprennent ensuite leur rang dans la société. En un mot, elle procure la réhabilitation aux commerçants faillis. C'est la perle par excellence de tous ceux qui ne réussissent pas dans leurs affaires". Sa particularité est de ne correspondre à aucun destin de préférence à un autre. Tout le monde peut posséder cette perle, conservée dans le petit sachet où l'on met l'argent. Il semble que, comme toutes les perles à fond jaune, la manavodrevo soit aujourd'hui considérée simplement comme une perle de plénitude et de prospérité. [2.570#68]
manjaka be antany
La perle manjaka be antany « gouverner-de-nombreux (hommes) sur la terre » est l'une des plus belles de la collection, qui en compte sept exemplaires, tous différents. Pendant une année entière, aucune perle de ce type n'a été vue au zoma, malgré plusieurs visites par semaine. Mais l'année suivante, chaque mois en apporta un modèle nouveau. Les couleurs et les décors sont riches et variés. En pâte de verre opaque à surface mate, ces perles sont toutes cylindriques, plus ou moins épaisses ou allongées. Aux deux extrémités, les sections sont souvent obliques et laissent apercevoir autour du trou d'enfilage une partie intérieure en verre noir opaque, où s'ouvre le conduit cylindrique interne. La couche de pâte non vitrifiée coulée par-dessus présente certaines inégalités. Pour cinq de ces perles, le décor polychrome est constitué par des polygones délimitant des motifs floraux plus ou moins stylisés ; bleu, rouge, vert, blanc, noir et jaune sont les couleurs utilisées. Pour les deux autres modèles, le décor, également polygonal, enferme des taches rouges sur fond blanc et vert, ou des sortes d'yeux sur fond jaune et rouge. Extrêmement décoratives, les manjaka be antany ont été imitées pendant le blocus de la dernière guerre à l'aide de petits tubes de métal sommairement décorés de cercles colorés. [2.570#77]
marojinja
nom d'une perle [1.3]
masonamboatorana
perle en agate ou en ambre [1.3]
masondandy
moraporitra
fausses perles [1.3]
ranolalina
petite perle noire pour collier [1.3]
ravimanta
nom d'une peite perle [1.3]
ravimbelo
nom d'une petite perle [1.3]
rongo firaka
perles d’étain ornant le bord des étoffes [1.3]
rongo vakam-potsy
perles blanches ornant le bord des étoffes [1.3]
sainty
petite perle noire [1.3]
samisamy
nom d'une perle [1.3]
Le nom de la perle samisamy signifie « chaque chaque », c'est-à-dire ou bien « l'un et l'autre » ou bien « tous », exprimant à la fois la totalité et l'égalité. C'est une perle en forme de bouton plus ou moins large et épais. Les quatre exemplaires de la collection se présentent ainsi : un large bouton plat, rouge, nuancé de jaune, deux boutons courts et épais, jaunes tigrés de noir, et un bouton plus petit, à taches rouges et jaunes. Le trou d'enfilage est étroit. Le panachage des couleurs paraît être la caractéristique de cette perle peu fréquente. En ce qui concerne son utilisation en Imerina, les renseignements sont fragmentaires, et l'on pourrait penser qu'il s'agit là d'une perle de plénitude comme la plupart des perles à fond jaune. [2.570#76]
sarihangy
perle rouge ; certaines ont les deux bouts blancs [1.3]
soamalama
espèce de perle [1.3]
Une petite perle ronde, nommée soamalama « belle et lisse », est aujourd'hui d'une couleur mauve lilas, transparente. L'unique exemplaire de la collection correspond à ce type, fort différent de ceux que décrivent Renel et Pages sous le même nom. « Perles cylindriques opaques de couleurs diverses », dit Renel, « vertes, roses, jaunes, bleues » ; « perle de forme ronde », écrit de son côté Pages, « de couleur jaune clair mélangé de vert, mais plus jaune que la couleur vert d'eau pâle ». Aujourd'hui pourtant, toute perle ronde et mauve est une soamalama, utilisée pour échapper à tout danger. En Imerina, on la voit surtout enfilée au cou des enfants, pour les maintenir en bonne santé, et sans doute y a-t-il eu association sonore entre malama, « lisse, glissant », et salama, « qui est en bonne santé ». Mais ces perles servaient jadis « dans les ody destinées à des voleurs ou à des prisonniers qui voulaient s'échapper (sans doute à cause d'une acception de malama, glissant ». [2.570#74]
soamanodidina
La perle soamanodidina, dont le nom signifie « chose belle (ou bonne) qui entoure », c'est-à-dire « bon entourage », « voisinage propice », est connue comme une perle opaque, ronde, noire, avec des ornements formés d'anneaux bleutés ou jaunes. Il en existe actuellement plusieurs variétés, nettement différentes par le décor, comme le montrent les quatre exemplaires de la collection :° deux perles rondes très irrégulières, opaques et noires, décorées d'une large bande annulaire blanche parsemée de points roses et bleu turquoise. Sur l'une de ces perles, la bande est si large qu'elle recouvre entièrement l'émail noir ; d'une facture ancienne, elle présente deux pois roses en relief ;° une perle ronde et noire, ornée de deux spirales, l'une orange, l'autre blanche, rayée de rose ;° une perle en forme d'olive, noire à décor de spirale blanche rayée de bleu et de rose, délimitant quatre pastilles jaunes. Le fond noir, et un décor d'anneaux ou de spirales, semblent être les caractéristiques de la soamanodidina. [2.570#55]
tafita
tahonanganala
longue perle bleuâtre [1.3]
Avec la perle tahonanganala ou tahomanganala, « tige bleue de la forêt », apparaît une forme végétale :-ce sont en effet des perles en forme de « petits bouts de tiges de plantes ». Les quatre exemplaires de la collection sont de longueurs diverses, mais tous cylindriques, rectilignes, à section droite ou oblique. En pâte de verre opaque, leur caractéristique semble être leur partie intérieure blanche, ornée tout autour des trous d'enfilage, de traits rouges et de dentelures. La surface a été enduite d'un émail uni bleu outremer, vert ou noir. Sur deux des perles, une verte et une bleue, apparaissent des raies longitudinales ton sur ton, sous l'émail. Or, ce détail évoque une particularité des perles anciennes de Vohémar dites « cubiques à émail bleu » : quand leur couverte d'émail se trouvait désagrégée, des stries longitudinales apparaissaient en creux. Il semble bien que la technique des « tiges bleues de la forêt » trouvées aujourd'hui soit ancienne, malgré l'aspect neuf de leurs coloris. [2.570#64]
tain-jaza
perle jaune [1.3]
Sorte de perle jaune [1.196]
tananorana
Sur la « pince d'écrevisse », tananorana, perle tubulaire verte, on a peu de précisions. Le spécimen recueilli paraît ancien. Légèrement courbe, il est en pâte de verre non translucide, à surface partiellement écaillée, d'un vert glauque. Peut-être faut-il rapprocher cette perle d'une perle vert opaque, désignée par Renel sous le nom de [2.570#76]
tohy vandana
perles blanches enfilées alternativement avec des perles noires [1.3]
tongahasina
La perle nommée tongahasina est représentée par six exemplaires. C'est l'une des perles les plus importantes par sa valeur magique. Son nom même signifie « parvenu au hasina », c'est-à-dire à la vertu des êtres doués d'une puissance surnaturelle. Cette perle a la particularité de présenter des côtes comme une citrouille ou un melon, plus ou moins accentuées, en nombre variable. Or le mot hasina, outre son sens de vertu, d'efficacité magique, possède aussi celui de « quartiers d'un fruit, orange ou citron », et la forme de la tongahasina paraît matérialiser cette acception. Renel signale qu'il en existe deux sortes : les tavoahangy en verre de bouteille, transparentes, vert foncé, côtelées, et les bakoly, en faïence opaque, à côtes grossières, de deux couleurs. Notre collection offre en effet deux types, mais en verre l'un et l'autre : verre de bouteille transparent, et pâte de verre opaque. Les couleurs sont le bleu outremer, le vert, le mordoré, le blanc uni ou le blanc avec une zone jaune pâle, pour les perles transparentes ; l'émail noir orné d'un « ruban » blanc transversal et l'émail jaune d'or uni, pour les perles en pâte çpaque. Ce qui reste essentiel pour caractériser la tongahasina, c'est qu'elle présente des côtes qui la partagent en autant de quartiers. Pages qui la décrit d'une manière assez obscure, parle « d'un cercle duquel partent vers ses pôles des rainures ». « Elle est dénommée tongahasina », ajoute-t-il, « parce que les indigènes la tenaient pour l'égale du souverain, et que, la possédant, ils devenaient de ce fait ses vassaux. Comme le suzerain doit aide et protection à ses vassaux, ils croient que cette perle a une influence considérable sur le destin de l'individu. En effet, les enfants nés dans le mois d'Adizaoza ou « mois trembleur » parce que le destin donné par ce mois n'est pas réputé fameux, portent cette perle et la gardent jusqu'à la mort... Cette perle est censée changer le destin de l'individu... et le rendre meilleur ». Chose très intéressante, l'identification faite par Pages de la tongahasina avec le souverain, et le fait que ses détenteurs se sentaient alors vassaux du roi, rendent compte d'un troisième sens du mot hasina, celui de « tribut offert en hommage au souverain ». Par le hasina, piastres d'argent ou morceaux de piastres d'argent, le peuple reconnaissait le pouvoir du monarque sur lui et témoignait de sa propre vassalité : c'était l'affirmation du contrat entre le roi et son peuple, c'était aussi le renouvellement et le renforcement de cet accord, consacré en maintes occasions. Aujourd'hui, il n'est pas rare de trouver une ou plusieurs de ces perles déposées en offrandes sur une pierre sacrée. On la place alors à l'intérieur d'un cercle tracé à la terre blanche, la taniravo ou « terre joyeuse ». Une seule suffit à donner au charme une très grande efficacité. Quand elle n'est ni déposée en offrande ni placée dans un ody, les hommes la conservent dans leur sachet à argent. [2.570#47]
tongarivo
nom d’une perle de couleurs variées [1.3]
Les petites perles dites tongarivo, « qui arrive à mille », sont des perles de richesse. Très communes, elles se présentent généralement enfilées sur des brins de raphia. Cylindriques, courtes, variant d'une forme quasi annulaire à une forme tubulaire, elles sont irrégulières, à sections rarement droites, parfois renflées en leur partie médiane. La pâte de verre opaque offre des couleurs diverses, la caractéristique immuable étant le décor à rayures blanches longitudinales sur fond uni. Notre collection comprend :° un enfilage de 6 tongarivo rouges;° 8 tongarivo de grosseurs et couleurs différentes : noir, orange, vert, rouge clair, toutes à raies blanches plus ou moins larges et espacées. L'appellation de tongarivo évoque la prospérité, la fécondité. Arivo, qui signifie « mille », est aussi une sorte de superlatif, l'indice du maximum, et se retrouve dans quantité de noms de lieux de Madagascar. Tongarivo veut donc dire « parvenu à la plénitude ». Pages distingue deux types de ces perles : « L'une est difforme, écrit-il, de couleur noire, portant tout autour d'elle et dans le sens de la longueur de nombreuses raies blanches. L'autre, beaucoup plus petite, de couleur bleu outremer et de forme ronde, porte aussi des raies blanches longitudinales ». Renel la décrit de son côté comme « bleue à raies blanches verticales ». Il semble donc que les couleurs se soient diversifiées, les raies blanches ayant seules une valeur significative. [2.570]
tratramborona
tratramborondreo
Cinq exemplaires représentent le type de perle nommé tratramborondreo, « poitrine d'oiseau vorondreo », parfois appelé aussi tratramborona, « poitrine d'oiseau ». Quatre sont en forme de noyau de datte, une seule est ronde, légèrement allongée aux extrémités. Le verre est opaque ou translucide, le fond uni bleu turquoise, vert d'eau, bleu outremer, groseille. Quant au décor, il est caractérisé par une stylisation de feuillage formant des ondes disposées de part et d'autre de lignes horizontales, blanches à trait rouge ou à trait bleu. II semble que la tratramborondreo actuelle reproduise un ancien modèle de Venise. On trouve parfois au zoma des fragments de ces perles, ébréchés et ternis, où se lit encore un décor d'ondes à émail d'or. Les « poitrines d'oiseau » modernes, fréquemment vendues en enfilages, passent pour des perles d'alliance et d'amour. [2.570#78]
tsiambandrafy
tsiambanindahy
On constate d'autre part qu'une variante a pris naissance : la tsiambanindahy, formule masculine de la précédente, est une perle moderne importée d'Italie que l'on trouve couramment dans l'actuelle bijouterie de fantaisie. En forme d'olive, parfois très petite, elle est de couleurs variées, ornée de marbrures ou rubannée comme les billes de verre. La collection en compte cinq exemplaires. « Non supplanté par ses rivaux », tel est le nom de cette perle à l'usage exclusif des hommes qui désirent obtenir l'amour d'une femme. [2.570#66]
tsiambanindrafy
La perle tsiambanindrafy est appelée parfois tsiambandrafy ; la signification de ces noms est « qui n'est pas rabaissé par ses adversaires ». Plus exactement, le mot rafy, à la fin du composé, désigne, outre les ennemis et adversaires en général, « les diverses femmes d'un même mari dans la polygamie, les rivales », si bien que tsiambanindrafy peut se traduire à juste titre — l'utilisation magique de la perle le montrera — par : « qui n'est pas supplantée par ses rivales. » II est difficile aujourd'hui de découvrir ce type de perle sous la forme décrite par Renel et Pages. Ce dernier semble l'avoir confondue avec la tratramborondreo « poitrine d'oiseau », en la donnant pour oblongue, de couleur grenat foncé, ornée d'une sorte de plante à feuilles longues. En réalité, celle qu'on trouve actuellement est en forme de noyau de datte ou de tonnelet allongé, à fond noir uni, ornée d'une bande enroulée en spirale. La collection en compte cinq exemplaires différents : à spirale rose, blanche et bleue, à spirale blanche en relief, à spirale rouge, blanche et verte, à ruban doré, enfin à trois anneaux, un doré au centre et deux rouges et blancs à chaque extrémité. Une seule de ces perles a une forme particulière en paraléllépipède. Les caractéristiques de la tsiambanindrafy sont malaisées à définir. En effet, la spirale de couleur ou l'anneau doré se retrouvent ailleurs, la forme oblongue aussi. [2.570#65]
tsiambohibatana
nom d’une perle bleue oblongue [1.3]
tsilaiby
nom d'une perle oblongue [1.3]
C'est aussi le rôle de la perle tsilaiby, « non penetrable par le fer », appelée tsilaimby et tsiribihy par Pages. Notre collection comprend trois exemplaires de ce type : une perle ancienne, en cornaline, en forme de fuseau renflé, taillé à huit facettes longitudinales ; une imitation de celle-ci en une sorte de galalite rouge transparente, taillée à six facettes ; enfin une imitation en pâte de verre à émail noir, taillée à huit facettes. Toutes trois ont la forme en fuseau, caractéristique de la perle tsilaiby qui paraît être l'aspect actuel des cornalines du moyen âge. Renel décrit la tsilaiby comme « un ornement en forme de cigare, de coupe polygonale, percé dans sa longueur, imitant l'agate, rougeâtre, de dimensions variables ». Pages fait une distinction entre la tsilaimby et la tsiribihy bien que, nous le verrons, il leur attribue la même signification. La tsilaimby, écrit-il, « est la plus jolie... elle est très rare. Sa forme est ovoïde, de couleur rouge sang. Presque aux deux bouts se trouve une bordure dorée ; elle est ceinturée en son milieu de roses et de petites perles vertes... ». Quant à la tsiribihy c'est « une perle très longue et oblongue, de couleur brun foncé ». [2.570#72]
tsilaimby
tsilaitra
La perle tsilaitra, « impénétrable », est parfois appelée [2.570#71]
tsileomparimbona
La perle tsileomparimbona signifie « qui n'est pas vaincu par plusieurs ennemis rassemblés ». Renel la dit ronde ou ovale, mais elle est le plus souvent ronde. En verre opaque ou légèrement translucide, elle présente un fond de couleurs variées, mais toujours un décor à pastilles, parfois en relief. La collection comprend onze de ces perles : une rouge-grenat à pois blancs, une noire à pois blanc-bleuté, une bleu indigo à pois jaunes et bruns, une double composée de deux sphères soudées ensemble bleu indigo à pois jaunes et bruns, une orange clair à pois blancs, deux noires à pois verts (dont une de forme ovoïde), une rouge à pois gris-jaune, une noire à pois orange très en relief, enfin une rouge clair à pois blancs. On voit que quelles que soient ses couleurs, la tsileomparimbona est caractérisée par les pois ou pastilles parsemés sur toute sa surface, en relief ou non, plus ou moins réguliers, et dont la couleur — généralement blanche ou claire — tranche sur celle du fond. [2.570#52]
tsileondoza
nom d'une perle rougeâtre; agate [1.3]
La perle tsileondoza « non vaincue par le malheur » est certainement la plus facile à acquérir au marché, et aussi celle qui donne lieu au plus grand nombre d'imitations modernes, puisque certains spécimens actuels sont fabriqués en matière plastique. Six exemplaires de la collection représentent Je type sphérique ou subsphérique, les trois autres illustrent le type tubulaire dit tsileondoza lava ou tsileondoza longue. Toutes sont rouges, variant du brun-rouge foncé au rouge clair, translucides ou opaques, à surfaces unies très brillantes, de formes régulières. A l'exception de deux des perles tubulaires plus anciennes et caractérisées par une partie interne en pâte opaque blanche, toutes sont modernes et importées d'Europe avec les modèles internationaux de la bijouterie de fantaisie. Mais la tradition des Tantara fait remonter fort loin l'existence des tsileondoza, puiqu'elle les associe au sikidy en main en tant que « perles rouges pour n'être pas vaincu par la calamité ». [2.570#58]
tsimarofy
Une seule perle tsimarofy », qui n'est pas malade », figure dans notre collection : ronde, en pâte non translucide, à surface grenue jaune et rouge sur fond noir. C'est l'exemplaire le plus commun, l'autre ne présentant qu'une différence de coloris, à granulations beiges ou brimes sur fond noir. [2.570#54]
tsimatinarivolahy
Autre perle d'abondance, la tsimatinarivolahy porte comme nom une partie de la devise de Tananarive que l'on traduit généralement par « mille hommes ne meurent pas en un jour », faisant allusion pour expliquer cet adage obscur à des combats historiques ou pseudo-historiques. En réalité, tsimatinarivolahy semble signifier, dans un tout autre ordre d'idées, une sorte de superlatif : « que vivent des mâles en abondance », qu'il y ait pléthore de force et de vitalité. Deux spécimens montrent ici le curieux aspect de cette perle exceptionnelle : l'un en forme de toupie, l'autre en forme de tonnelet, toutes deux ornées de cannelures de part et d'autre d'un gros bourrelet médian, garni de grains blancs très en relief. La pâte de verre est opaque, de couleur marron, à surface brillante. Aucun renseignement particulier n'est donné sur cette perle par Renel ou Pages qui ne la citent pas, mais les marchands du zoma, où elle est relativement fréquente, la donnent pour un porte-chance privilégié. [2.570#69]
tsiribihy
tsitiamivonto
Peut-être faut-il les rapprocher des perles tsitiamivonto qui figurent dans la collection de l'Institut de Recherches Scientifiques de Tananarive, comme elles très petites et en forme de graines, mais de couleur différente, ou bien s'agit-il de la plante nommée tsitiamoty [2.570#71]
tsitiamoty
vakamaivana
graines rouges, perles rouges [1.3]
vakambazimba
vakambony
vakamiarina
perles en verre ou en pierres transparentes, comme l'agate [1.3]
... des perles vakamiarina pour que vous soyez debout avec la fortune et la vie... Et pour votre sikidy, rapporte un vieux devin, ayez recours à des vakamiarina, perles qu'on porte dans la main... [2.570#40]
vakamifidiandriana
grosse perle qui était pour le roi [1.3]
vakampotsy
petites perles blanches [1.3]
vakana
perles; grains de collier, de bracelet [1.3]
perle, grain de collier, etc [1.8]
(toute l'île). Perles, grains de colliers ou de chapelets. Par extension, les graines rouges, rouges et noires, ou blanches, etc. employées à faire des colliers à bon marché. Pour les distinguer des perles importées, on les appelle vaka-maivana (de [1.196]
vakandosy
grosses perles blanches, tachetées de vert ou de noir [1.3]
vakandranolalina
perles bleuâtres et transparentes [1.3]
vakanjirika
diverses perles qu'on mêle et qu'on vend ensemble [1.3]
vakankaranana
perle semblable au [1.3]
vakantainjaza
perles d'un jaune sale [1.3]
vakantany
espèce de perle de peu de valeur [1.3]
vakantody
espèce de grosses perles noires et blanches [1.3]
vakantsilaiby
perles rouges, grosses et dures dont se servent les sorciers [1.3]
vakantsileondoza
perles rouges, grosses et dures dont se servent les sorciers [1.3]
vazanandriana
nom d'une perle [1.3]
velomiriaria
La perle velomiriaria porte un bien joli nom : ria redoublé en riaria exprime le ruissellement de l'eau et l'agitation des bêtes dans l'eau. D'après Renel, velomiriaria signifie donc «vivre comme un poisson dans l'eau », « comme un canard qui barbote », ou encore, comme l'insecte du même nom qui s'agite et danse sur l'eau, c'est-à-dire vivre heureux. Les quatre spécimens de la collection sont de grosseur et de couleur différentes, mais présentent toutes le même décor caractéristique : un motif en volute, répété plusieurs fois sur la surface de la perle. Rondes, les velomiriaria sont ici d'un noir brillant, bleu clair, bleu foncé, vert olive ; les motifs en volute sont blancs, gris ou jaunes. Les deux perles bleues, plus petites, sont considérées comme étant des « perles du blocus », utilisées pendant la dernière guerre. Madagascar ne recevant alors rien de l'extérieur, on prit n'importe quelle perle ordinaire pour la transformer en un type connu. [2.570#69]
velomody
nom d'une perle verdâtre [1.3]
Velomody, « retourner vivant » ou « retour vivant » est une petite perle peu décorative, ronde, aplatie aux pôles au point d'être parfois annulaire, et d'une facture grossière. « Cette perle de forme ronde et aplatie est de couleur vert irlandais clair », « c'est une petite perle verte, ronde et transparente en verre, grosse comme un pois, de fabrication indigène ». La collection en compte trois : une bleu foncé, une bleu clair, une verte. Ceux qui partent en voyage la mélangent avec un peu de terre prise au tombeau des ancêtres et mettent le tout dans un petit sac qu'ils suspendent à leur cou. Les soldats la portaient jadis ainsi, les marchands se déplaçant pour rejoindre les marchés de campagne, et les « bourjanes » \ porteurs de fardeaux et de filanzana. Ils espéraient ainsi revenir vivants et la perle velomody était leur ody de voyage par excellence. Non seulement le" voyageur qui la portait pensait être à l'abri des dangers de la route, mais d'une manière plus large, il se sentait dans l'impossibilité de mourir hors de chez lui. « Tombant malade au cours d'un voyage, il ne pouvait d'après la croyance populaire, expirer en cours de route » et était censé pouvoir « revenir à son domicile pour y rendre le dernier soupir ». On sait quelle importance considérable a pour un Malgache le fait de mourir dans son village : il est ainsi enterré dans le tombeau familial collectif, le tombeau d'ancêtres. Ses os seront mêlés à ceux des ancêtres et après la cérémonie du « retournement », il pourra s'intégrer à leur société dans l'autre monde. Mort loin de son pays, au contraire, il risque d'être enterré à jamais provisoirement. Bien pis, il peut être exclu du tombeau d'ancêtres si, en cours de route, il meurt de mort violente, sagayé, brûlé vif, enfoui dans les marais... Avec la velomody, le voyageur part tranquille ; s'il est né au mois d'Adimizana, d'Adaoro ou d'Alohotsy, l'influence de cette perle n'est pas contraire à son destin ». [2.570#61]
velonarivotaona
La perle velonarivotaona, « qui vit mille ans », porte le nom d'une plante rampante, probablement utilisée dans la pharmacopée locale. Non signalée par Renel et Pages, elle se présente actuellement sous une forme cylindrique allongée, à bords arrondis assez irréguliers. Le fond est marron, le décor comporte plusieurs éléments : une spirale jaune qui se déroule autour de la perle, délimite des pastilles blanches et de curieux motifs roses entortillés, émaillés en îelief. Les deux exemplaires de la collection ne diffèrent que par le ton de la spirale — jaune d'or sur l'un, jaune-vert sur l'autre — et par la facture des motifs. Il s'agit là d'un modèle de Venise, mais cette perle étrangère a reçu le nom d'une plante locale. L'exemple d'adaptation d'un système de correspondances à un autre est ici très frappant. Mais nous n'avons pas de renseignements sur « l'astrologie » de cette perle, considérée aujourd'hui comme une amulette de santé et de longévité. [2.570#75]
voahanginandriana
perles en corail rouge [1.3]
voahangindrano
Parmi les imitations de corail que compte la collection figure une perle voahangindrano ou «corail d'eau», «très jolie perle de forme cylindrique renflée au milieu, dans le genre d'un tonnelet. Elle est rouge, a une grande ressemblance avec le corail, et est assez rare ». Notre exemplaire est d'un rouge très clair presque rose, à surface lisse et sections rectilignes, en pâte artificielle très légère. [2.570#81]
voahangy
perle [1.13]
ce mot désignait à l'origine le Corail rouge et a été donné, par extension, aux perles de couleur rouge ou orangé [1.196]
Voahangy est le nom des perles de corail en général, petits morceaux de corail rouge, en bâtonnets ou cylindres comme ceux qui ont été trouvés à Vohémar. Il est très rare d'en découvrir aujourd'hui au marché, où sont plutôt vendues des imitations de corail ou sarihangy. Cinq perles de corail figurent dans notre collection : un cylindre allongé, un bâtonnet irrégulier, percé dans son plus petit axe, un tonnelet renflé et deux petites sphères. Le corail est ici rose pâle, rose plus foncé ou rose nuancé de blanc. Mais c'est le corail rouge qui jadis était considéré comme un talisman royal, de grande vertu magique. En effet, « les nobles et les riches pouvaient seuls posséder des perles de corail. L'idole Rakelimalaza et les autres idoles officielles en possédaient aussi... [2.570#80]
voavola
nom d'une perle [1.3]
vonibe
belle et grande perle jaune [1.3]
vonibezara
perle de couleur jaune, mélangée à d'autres couleurs [1.3]
vonifotsy
perle d'un jaune clair [1.3]
vonikely
perle [1.3]
vonimbazaha
belle perle [1.3]
voniravo
La perle voniravo, « jaune et joyeuse », n'est nullement remarquable. C'est une petite boule jaune sans décor. Elle est opaque ou translucide, mate ou brillante. Les quatre spécimens de la collection sont sensiblement du même ton de jaune, plus ou moins clair. Renel ne la cite pas, et Pages la décrit comme une « jolie perle ronde de couleur vert d'eau pâle », mais il la représente jaune d'or... [2.570#67]
vorinosy
une perle blanche oblongue [1.3]
La perle voronosy, « oiseau-chèvre », est rare et difficile à acquérir actuellement. Lorsqu'on la trouve, mêlée en vrac à d'autres perles, le marchand hésite à la vendre, puis en demande un prix très élevé . Il s'agit en effet d'exemplaires anciens, tronqués ou abîmés, considérés comme choses du passé, et non pas fabriqués en série par les ateliers européens. Le seul exemplaire de la collection est en forme de noyau de datte ou d'olive très allongé, ébréché à une extrémité. La pâte artificielle, non vitrifiée, est blanche, opaque, et porte un décor de feuillages stylisés bleus dans le sens de la longueur : c'est le type dit voronosimanga, « oiseau-chèvre bleu ». Le second type, voronosimena, « oiseau-chèvre rouge », à arborescences rouges ou brunes, est encore plus rare, et n'est même pas signalé par Pages. ... Dans l'opinion actuelle, la voronosy reste une perle à part, ancienne et coûteuse, très rare sur le marché. Peu de gens la possèdent. Non seulement elle porte une chance exceptionnelle, mais elle exige une naissance favorisée, une destinée d'élection. [2.570#53]